Le musée Benoît-De-Puydt à Bailleul

Le sublime musée Benoît-De-Puydt est localisé dans la commune de Bailleul, département Nord.

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Domaines thématiques : quoi visiter au musée Benoît-De-Puydt à Bailleul ?

Le musée Benoît-De-Puydt traite de la/des thématique(s) suivante(s)

Art religieux (Statuaire, orfèvrerie);Arts décoratifs : Céramique, Mobilier, Orfèvrerie, Textiles;Beaux-Arts : Dessin, Estampe et Affiche, Sculpture;Collections militaires : Armes;Archives papier, Manuscrits, incunables, Numismatique;Ethnologie : Costume, Mobilier;Musique : Instruments. Les domaines artistiques majeurs représentés au musée sont : – la peinture, du XVe au XIXe siècle, écoles flamande, française et hollandaise : 186 œuvres. Les XIXe et XXe siècles sont également représentés par des œuvres du peintre bailleulois Pharaon De Winter, représentant l’école réaliste du Nord et l’identité flamande ; – la sculpture, du XVe au XVIIe siècle : 166 œuvres. Statuaire flamande, éléments de retable et sculptures sur marbre ; – le mobilier, du XVe au XXe siècle : 83 œuvres. On retrouve quelques très belles pièces de mobilier, dont une crédence gothique représentant des scènes bibliques (Flandre, XVe siècle), coffres gothique et renaissance, fauteuils de style Louis XV et Louis XVI, consoles murales style Louis XV, marqueteries italiennes (XVIIe siècle) et un buffet deux corps (Flandre, XVIIe – XIXe siècle). La collection de sept cabinets flamands ou italiens XVIIe siècle de Benoît De Puydt compte parmi les œuvres phares du musée. Ces coffres, munis de poignées et garnis de tiroirs, deviennent au milieu du XVIe siècle des meubles d’apparat. Ils sont richement ornés de marqueterie de bois de différentes couleurs, de matériaux précieux (argent, ivoire, ébène ou écaille de tortue), de motifs ornementaux ou de peintures représentant des scènes mythologiques inspirées du style de Rubens, illustrant « les Métamorphoses » d’Ovide ou « l’Iliade » d’Homère ; – la céramique du XVIe au XXIe siècle : 1.082 œuvres. Domaine le plus important quantitativement, d’une grande diversité géographique : faïences du Nord de la France dont Bailleul, Aire-sur-la-Lys, Saint-Omer, Desvres, Saint-Amand et Lille ; d’autres régions de France et d’autres pays d’Europe (Pays-Bas, Angleterre et Allemagne) et d’Asie (Chine et Japon). Parmi les plus belles pièces on compte des faïences de Delft, des majoliques italiennes (Urbino, Gubbio et Castelli) et des porcelaines de Chine (dynastie Ming, XVIe siècle) et du Japon (style Imari, XVIIIe siècle) ; – les arts graphiques du XVIIe au XXe siècle : 203 œuvres. Les plus belles sont d’Honoré Daumier, de Louis-Léopold Boilly et de l’artiste bailleulois Julien Deturck ; – les arts décoratifs du XVIe au XVIIIe siècle : 377 œuvres. Cartels et horloges au sol, bras de lumière, lustres dont un gothique, armes et pièces d’orfèvrerie, œuvres en bronze, étain et cuivre. Le musée possède la monumentale Tapisserie des États de Flandre (1720), de G. Werniers, maître lillois, qui ornait la Salle du Conclave au Palais Rihour de Lille, ancienne Résidence des Ducs de Bourgogne, acquise par Benoît De Puydt vers 1840 ; – la dentelle : 364 œuvres et autres textiles : 302 œuvres, du XVe au XXe siècle avec des pièces de Bailleul, Valenciennes, Binche, Malines et Bruxelles ; – les manuscrits du XVe et du XVIe siècle : 2 œuvres, dont un livre d’heures et de prières en moyen-néerlandais sur parchemin, Pays-Bas, 1491..

Les artistes représentés : Gérard David (attribué), Pieter Brueghel, dit d’Enfer, Henri de Blès, Jacob Savery, Julien Deturck (1862 – 1941), Camille Debert (1866 – 1935), Pharaon De Winter (1849 – 1924), peintre de l’âme flamande. Encouragé par son père, Pharaon suit dès l’âge de 11 ans l’enseignement d’Edouard Swynghedauw à l’académie de dessin de Bailleul. Plus tard il suit les cours d’Alphonse Colas à l’école des Beaux-Arts de Lille. En 1872 il entre à l’école des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier d’Alexandre Cabanel. A partir de 1875, il participe au Salon de la Société des artistes français auquel il restera fidèle ; Il sera reconnu pour ses portraits, scènes religieuses et scènes de genre. En 1887, recommandé par Alexandre Cabanel et Jules Breton, Pharaon De Winter succède à Alphonse Colas au poste de directeur-professeur à l’École des Beaux-Arts de Lille. En 1909 Pharaon De Winter obtient un grand succès au Salon avec son Autoportrait, que l’Etat acquiert pour le musée de Lille. Cette acquisition marque un tournant dans la carrière de l’artiste qui voit affluer les commandes de portraits. Une rétrospective de son œuvre, qui rassemble 80 tableaux, est organisée à Roubaix en 1911 ; elle rencontre un vif succès. En 1918, Bailleul est presque totalement anéantie et, avec elle, l’atelier de la rue des Moulins dans lequel Pharaon De Winter avait entreposé plusieurs œuvres majeures, dans l’espoir, peut-être, de constituer un musée. Il décède à Lille le 22 juin 1924. Le musée possède également plusieurs œuvres de ses élèves, tels Jeanne Chauleur-Ozeel (1879 – 1965) et Emile Ancelet (1865 – 1951).

Benoît De Puydt rassemble sa vie durant un important ensemble d’objets d’art témoins de la culture flamande du XVe au XIXe siècles. Il donne sa collection à la ville de Bailleul, à charge pour elle de créer un musée et une académie de dessin, de peinture et d’architecture. Le musée voit le jour en 1862, dans la rue des choux, aujourd’hui rue du musée De Puydt. Dès son ouverture, le musée est géré par l’ami du défunt, Charles Allo, qui rédige le premier inventaire. Le revenu des propriétés gérées par la fondation De Puydt, les dépôts de l’Etat et la générosité de nombreux donateurs (Louis-Henri Hans, Camille Debert, Ignace de Coussemaker, le commandant Klémer, Rosa De Winter …) permettent au musée d’accroître le fonds initial et d’ouvrir de nouvelles sections : numismatique, archéologie, histoire naturelle. En 1881, Edouard Swynghedauw accepte la charge de conservateur du musée. Il rédige le deuxième inventaire du musée en le complétant de descriptions précises de la collection initiale à laquelle il ajoute les dons et legs survenus depuis l’ouverture de l’établissement. D’octobre 1914 au printemps 1918, des soldats britanniques s’installent à Bailleul. Le musée est qualifié de « Petit Cluny du Nord » par les soldats qui le visitent. Devant la menace de la grande offensive allemande en mars 1918, vingt pour cent des collections du musée peuvent être évacuées vers la Normandie grâce à Emile Théodore, conservateur du musée des Beaux-Arts de Lille et responsable depuis 1912 des collections du musée de Bailleul. Les œuvres restées sur place sont pillées ou détruites. Les pertes subies en 1918 sont énormes et irrémédiables. Dès 1919, la ville de Bailleul bénéficie de la loi de réparation des dommages de guerre, qui permet la reconstitution partielle des collections. Sur les conseils d’Émile Théodore, des œuvres flamandes de petites dimensions sont acquises chez les grands antiquaires de Lille et d’Anvers. Dans l’esprit du collectionneur éclectique sont également acquises des œuvres dans de nombreux autres domaines, dont les arts décoratifs. En 1927, on inaugure un musée provisoire dans les locaux de la Caisse d’Epargne et de l’usine Emile Hié. La maison du collectionneur est reconstruite et ouvre à nouveau en 1934. Les collections n’ont pas souffert de la Seconde Guerre mondiale. A partir de 1947 et jusqu’en 1990, plusieurs notables de la ville, dont Léon Lotthé, sont nommés responsable du musée. L’Association des Amis du Musée est créée en 1974, elle se donne pour mission de soutenir le projet municipal. Elle s’investit beaucoup dans la restauration et l’acquisition d’œuvres, dans les expositions, les visites guidées et les animations. Plusieurs acquisitions sont faites pendant cette période. Deux legs importants sont à noter : celui de Rosa de Winter (legs 1984 : 23 peintures, quelques estampes, du mobilier et arts décoratifs) et de Emile Hié (legs 1987 : 16 objets, majoritairement en céramique). Grâce à une véritable volonté municipale, portée par le Maire de Bailleul Jean Delobel, un conservateur payé par le Département du Nord, Laurent Guillaut, est nommé pour les musées de Bailleul et de Cassel et exerce entre 1991 et 1999. Ce conservateur donne un nouvel élan à la vie du musée. Une petite équipe est alors formée. Des expositions temporaires de grande envergure sont organisées : « Bailleul en dentelle »s (1992), « Le temps des Sirènes » (1993), « Pharaon De Winter Histoires de l’âme flamande » (1994), « Nouvelles orientales » (1995), « Le monde de Jacques Trovic » (1995), « Les vaches de : » (1997), « Les regards de Jacques Quecq d’Henripret » (1998), « (re)construire sa ville – Bailleul 1918 – 1934 » (1999). Depuis 1991, trois grands principes guident la politique d’enrichissement des collections : 1/ compléter les domaines artistiques déjà représentés dans l’esprit d’une maison de collectionneur du XIXe siècle et les œuvres disparues pendant la Grande Guerre, notamment la peinture flamande et l’école belge du XIXe siècle ; 2/ éclairer l’œuvre de Marguerite Yourcenar, très attachée à la Flandre de son enfance et accueillie par le député-maire de Bailleul en 1981. Plusieurs œuvres illustrant son roman « L’œuvre au Noir » sont achetées ; 3/ poursuivre l’illustration du siècle durant lequel a vécu Benoît De Puydt. Aujourd’hui encore, la générosité assure l’essentiel de l’accroissement des collections. En 1995 le peintre Pei Zhang Yang a fait don de 15 peintures et 15 calligraphies illustrant « Comment Wang Fô fut sauvé », extrait des « Nouvelles Orientales » de Marguerite Yourcenar. En 2016, Jean-Claude Bourgot enrichit les collections de céramiques, mobiliers et objets domestiques des XVIIIe et XIXe siècles. La même année Geneviève et son frère Jacques Lacour complètent le fonds de peinture, pastel, mobilier et effets personnels de Pharaon et Zéphir De Winter déjà présent et les Amis du musée de Bailleul font, sur suggestion du musée, l’acquisition de 87 lithographies majoritairement de Louis-Léopold Boilly (1761- 1845) et d’Honoré Daumier (1808-1879), Paris, première moitié XIXe siècle, illustrant les bouleversements politiques du XIXe siècle, qu’ils rétrocèdent au musée.

Le musée est hébergé dans la maison où vécut son fondateur jusqu’en 1859. Il est détruit en 1918, mais après la Première Guerre mondiale il est reconstruit par l’architecte Louis Roussel dans un style néo-flamand, et dans l’esprit d’une maison de collectionneur.

Personnage(s) phare(s) lié(s) au musée : Benoît De Puydt (1798 – 1859), greffier de la Justice de Paix du canton nord-est de Bailleul, fait don à sa ville natale de sa maison, ses collections et sa fortune afin de créer un musée et une école académique de dessin, de peinture et d’architecture. Edouard Swynghedauw (1836 – 1927). Ses parents tenaient une auberge-épicerie à Brouckerque. Doué pour le dessin, il fut envoyé à Lille pour se former à l’école des beaux-arts et fut second Prix de Rome. Conformément aux volontés testamentaires de Benoît De Puydt, l’académie de dessin, de peinture et d’architecture ouvre en 1861. Elle est située 1 rue des Viviers, près du musée. Edouard Swynghedauw en est nommé professeur et directeur en 1862. De solides connaissances en architecture et en arts décoratifs, alliées à une personnalité volontaire, sensible mais exigeante, lui permettent d’initier de nombreux jeunes gens à l’art de manier le fusain et le pinceau. Fidèle aux vœux du fondateur qui voulait « doter [son] lieu natal, d’un établissement favorable pour tous mais principalement utile et véritablement indispensable aux artisans [qu’il] affectionne », il compte, parmi ses élèves, des fils d’artisans. En 1881 Edouard Swynghedauw accepte la charge de conservateur du musée. Ce sont ces descriptions qui inspireront à Laurent Guillaut l’idée de la création des « Tableaux fantômes » : l’installation conceptuelle des œuvres disparues en 1918 du legs de Louis-Henri Hans (Bailleul 1794-Paris 1879). Il fait recopier les descriptions des œuvres en respectant leurs dimensions et les accroche dans une salle du musée. A chacun de les recréer dans son imagination…

Informations pratiques

  • 🚗 Pour y aller : 24 rue du musée De Puydt / Ville : Bailleul / Code postal : 59270 / Région : Hauts-de-France
  • Téléphone : 03 28 49 12 70
  • Prix et heures d’ouvertures à retrouver sur la page officielle du musée
  • Site web : www.ville-bailleul.fr/index.php/Mus%C3%A9e?idpage=121&idmetacontenu=169

Vidéo relative :

Les bénéfices de explorer un musée sont multiples et étoffés. Les musées sont des lieux qui offrent une chance pédagogique, divertissante, motivante, calmante, socialement interactive et de préservation. En fréquentant un musée, vous pouvez découvrir de manière immersif sur des sujets tels que le passé, la tradition, les arts plastiques et les sciences.

Les présentations peuvent approfondir vos perspectives et approfondir davantage votre compréhension de domaines précis. Les musées sont également conçus pour offrir une ambiance paisible et relaxante, ce qui peut aider à soulager le stress et l’anxiété. Ils peuvent stimuler votre créativité et votre imagination, et offrir une chance de croiser de nouvelles individus partageant les mêmes centres d’intérêt que vous. Les musées sont également importants pour la sauvegarde et la sauvegarde du passé culturel et historique.

Dans l’ensemble, visiter un musée est une opportunité enrichissante qui peut offrir de multiples avantages et perspectives uniques.