Le musée Jean Jaurès à Castres

Le sublime musée Jean Jaurès se situe dans la commune de Castres, département Tarn.

Nom d’usage (si applicable) : Centre National et Musée Jean Jaurès

Domaines thématiques : quoi visiter au musée Jean Jaurès à Castres ?

Le musée Jean Jaurès traite de la/des thématique(s) suivante(s)

Beaux-Arts : Dessin, Estampe et Affiche, Peinture;Autres collections : Archives papier, Photographie;Histoire : Période historique, Musée thématique, Biographie. Riche d’un fonds constitué de nombreux documents manuscrits, imprimés, ouvrages, le Centre national et musée Jean Jaurès possède également d’importantes collections de caricatures, lithographies, dessins, articles de presse, œuvres d’art et objets divers de la IIIe République et de la vie politique en général, accessibles aux chercheurs, étudiants, historiens et à toute personne intéressée. Le CNMJJ représente l’épicentre de l’histoire de Jaurès, son œuvre et son époque, au sein d’une constellation jaurésienne rassemblant le musée de l’Histoire Vivante de Montreuil (1939), la Société d’études Jaurésienne (1959), la Fondation Jean-Jaurès (1992) ou encore l’espace Jaurès à Pampelonne (2014)..

Les artistes représentés : Steinlen, Eloy Vincent, Noël Dorville, Jean Veber, Gyp, Henri Somm, Sirat, Abel Faivre, Sabatier, Paul Renouard, Emile Cohl, Charles Léandre, Capiello, Forain, Victor Prouvé, Frans Maserel, Henri Martin, Rouseau-Decelle, Eloy Vincent, Marchal.

En 1954, le musée de Castres, devenu musée Goya sept ans plus tôt, présente pour la première fois, sous l’autorité de son conservateur Gaston Poulain, une grande exposition à l’occasion du 40e anniversaire de la mort de Jean Jaurès. Photographies, documents de presse, manuscrits et objets divers sont ainsi rassemblés et présentés. Dès lors, la création d’un musée consacré à Jean Jaurès s’impose. Lancé par le maire Lucien Coudert (1953-1971), le projet est confié à Gaston Poulain. La même année, le musée Jaurès ouvre dans les murs de l’Hôtel de Ville. Le 1er mai 1959, est inaugurée une nouvelle exposition à l’occasion du centenaire de sa mort. Sous la présidence de Joseph Paul-Boncour (avocat et ancien ministre), elle rassemble 1.088 pièces, de toutes natures. Plusieurs d’entre-elles prêtées pour l’événement, sont cédées par leurs propriétaires (on retiendra Vincent Auriol). Le musée s’agrandit. Il occupe 2, puis 3 salles de l’actuel musée Goya. Face à des conditions de conservation problématiques et pour répondre à l’attrait croissant pour l’histoire sociale, l’idée s’impose de créer un musée à part entière, distinct du musée Goya, avec une vocation de recherche scientifique. En 1981, l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand incite la municipalité castraise, alors rassemblée autour de Jean-Pierre Gabarrou, à créer un « vrai » musée Jean Jaurès. L’objectif est de disposer d’un établissement multifonctionnel : un musée doublé d’un centre de recherche. Le 25 janvier 1983, se constitue à l’Hôtel de Ville « une association pour l’Etude et la Réalisation du Centre National Jean Jaurès (…) dans le but de contribuer par tous les moyens à la connaissance de la personne, de l’action et de l’œuvre de Jean Jaurès, afin d’en assurer la pérennité et le rayonnement », sous la présidence de Madeleine Rebérioux, alors présidente de la Société d’Études Jaurésiennes (SEJ), assistée de Rolande Trempé. Les deux universitaires en conçoivent la muséographie. Les travaux scientifiques dureront 5 ans. Le 8 juin, le choix du site se porte sur l’immeuble dit « Delga », place Pélisson, préféré à l’hôtel Frascaty, au n°5 allées Corbière. L’architecte de la Ville, M. Rayssiguier et l’architecte d’intérieur M. Llopart sont chargés de la réalisation. Parallèlement, le recensement des œuvres et des collections devant rejoindre ce nouveau site est opéré par Jeannine Baticle puis Jean-Louis Augé, conservateurs du musée Goya-Jaurès et Alain Levy, conservateur de la bibliothèque municipale. Le « CNMJJ » ou « centre Jaurès » tel qu’on l’appellera rapidement, ne disposera toutefois pas d’un conservateur spécifique. La Ville rattache la conservation dite « muséale » au musée Goya et celle dite des « bibliothèques » à la bibliothèque centrale. Le 13 février 1988, le Centre ouvre ses portes. Le 16 novembre, le Président de la République François Mitterrand l’inaugure. Réparti sur 4 niveaux, le CNMJJ présente un espace d’exposition temporaire, le musée proprement dit, une salle de conférence d’une capacité de 50 places et une salle de consultation. Les expositions temporaires s’ouvrent autour de « Jaurès à l’affiche », « Jaurès en carte postale » puis des personnes engagées (Jules-Louis Puech, Francisco Ferrer…). Le musée met également en valeur des artistes locaux (Maurice Garrigues, Georges Crouzat, Gaston-Louis Marchal, Alex Tomaszyk, Jean Segalat…). Des conférences et débats accueillent Max Gallo, Maurice Aghulon, Jean-Jacques Becker, Gert Krummert, Jean Faury, Gilles Candar, Vincent Duclert, Rémy Pech… La politique culturelle de l’établissement s’articule autour de 4 thématiques : jeunesse, histoire, caricature, art local. Se rendant plus accessible à un plus large public, le musée fait progresser sa fréquentation, de 9000 visiteurs (2008) à 14000 (2011). Des expositions telles que « L’école au temps de Jaurès » (2009), « Le Canard Enchaîné » (2012), « Vie de Poilu » (2015)… Parallèlement, des supports pédagogiques sont actualisés et créés, des visites thématiques et interactives sont développées et des expositions itinérantes réalisées. En 2009, la Ville organise le 150e anniversaire de la naissance de Jean Jaurès. Commémoration, expositions et colloque (« Jaurès, enfant de Castres », sous la présidence de Jean-Pierre Rioux) sont organisés. Le Conseil municipal tient symboliquement une séance extraordinaire sur la place éponyme, pour lire des délibérations des années 1860-1870. En 2012, les travaux d’inventaire sont entamés. Le CNMJJ finalise cette entreprise et son récolement deux ans plus tard. En novembre 2013, le CNMJJ organise une exposition « Jean Jaurès, le pacifique », présentant de nombreuses pièces méconnues du public. Vient ensuite un colloque « Jaurès, pacifique et pacifiste ? » sous la présidence de Jean-Jacques Becker, première manifestation du calendrier des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. 2014 marque l’année du centenaire de l’assassinat de Jean Jaurès. De nombreuses commémorations et manifestations sont organisées dans toute la France. Si les regards se portent désormais sur la capitale, le CNMJJ, par la richesse de son fonds, assume son rôle de pourvoyeur privilégié. Soutenant ainsi les différents événements autour de Jean Jaurès, il s’associe à près d’une centaine de partenaires pour la réalisation d’expositions (l’Assemblée Nationale, le Panthéon, les Archives départementales du Tarn,…), le prêt d’expositions itinérantes dans toute la France, l’édition de dossiers de presse (L’Histoire, Le Monde, L’Humanité, Télérama), des publications d’ouvrages (éditions Autrement, de Borée, Grand Sud, Privat) et des documentaires audiovisuels (France Culture, France Inter, France 5, Arte). Depuis 2016, les expositions temporaires mettent en valeur les artistes locaux, des illustrateurs contemporains de Jean Jaurès et l’histoire locale, comme « L’histoire du CO, plus d’un siècle de rugby à Castres » (2018), une exposition inédite reflet d’une passion castraise. L’activité scientifique se poursuit par de nombreuses conférences, toujours axées autour de l’histoire, mettant notamment en lumière des personnages peu connus de la famille du tribun socialiste. En 2017, l’opération « Jaurès hors les murs » est lancée. L’objectif : Rencontrer celles et ceux qui ne peuvent se déplacer au CNMJJ. C’est donc l’établissement qui va à leur rencontre afin de présenter son activité et sa programmation. En 2018, le colloque présenté sous la présidence de Vincent Duclert, Inspecteur de l’éducation nationale présente « Jaurès et l’Affaire Dreyfus, histoire d’un engagement ». Il atteste de la continuité de l’histoire et de la recherche jaurésienne.

Ancien hôtel particulier du XVIIe siècle, en centre-ville.

Personnage(s) phare(s) lié(s) au musée : Enseignant, philosophe, écrivain, journaliste, homme politique… Jean Jaurès est un homme de son temps. Né à Castres le 3 septembre 1859, brillant élève, normalien d’exception, Jean Jaurès débute sa carrière comme professeur de philosophie. Ecrivain et journaliste, il se lance très tôt dans la politique pour devenir, à vingt-six ans, le plus jeune député de France ! Préoccupé par les questions économiques et sociales de son temps, Jean Jaurès intervient en 1892 lors de la grande grève des mineurs de Carmaux dont il prend la défense. Dès lors, il devient le porte-parole de la classe ouvrière tout entière en mettant son éloquence et sa plume au service des avancées sociales (liberté syndicale, création des caisses de retraite…). A la suite de la publication du fameux «J’accuse» de Zola en 1898, Jaurès prend la défense du Capitaine Dreyfus, considérant : qu’il ne s’agit pas d’une simple affaire individuelle, mais de la souffrance d’un homme accusé à tort et de ses conséquences politiques. En 1904, il fonde le quotidien «L’Humanité» ce qui lui permet décrire en toute liberté. En 1905, à l’issue de longs débats, il parvient à unifier divers courants socialistes sous la bannière de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière). Partisan convaincu de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, Jaurès est également l’un des premiers à mettre en cause la politique coloniale de la France. Pacifiste par conviction, il s’attache jusqu’à sa fin tragique à sensibiliser l’opinion sur les conséquences de la guerre imminente. Le 31 juillet 1914, il est assassiné à Paris au Café du Croissant et devient pour beaucoup le premier mort de la Grande Guerre.

Informations utiles

  • 🚙 Adresse du musée : 2 place Pélisson / Ville : Castres / Code postal : 81100 / Région : Occitanie
  • Téléphone : 05 63 62 41 83
  • Prix et heures d’ouvertures à retrouver sur la page officielle du musée
  • ✔️Site officiel : www.ville-castres.fr/fr/centre-national-et-musee-jean-jaures-presentation

Vidéo relative :

Les bénéfices de visiter un musée sont multiples et pluriels. Les musées sont des endroits qui offrent une opportunité formatrice, divertissante, stimulante, relaxante, socialement interactive et de sauvegarde. En fréquentant un musée, vous pouvez apprendre de manière captivante sur des sujets tels que le patrimoine, l’art, les arts plastiques et la technologie.

Les présentations peuvent approfondir vos connaissances et approfondir votre compréhension de sujets spécifiques. Les musées sont également conçus pour offrir une ambiance paisible et relaxante, ce qui peut aider à atténuer le stress et l’anxiété. Ils peuvent inspirer votre créativité et votre imagination, et offrir une opportunité de croiser de nouvelles gens partageant les mêmes centres d’intérêt que vous. Les musées sont également importants pour la préservation et la conservation du patrimoine culturel et historique.

Dans l’ensemble, explorer un musée est une opportunité enrichissante qui peut offrir de nombreux avantages et nouvelles opportunités uniques.